Accès par le 14 rue Payenne
Du mardi au dimanche de 10h00 à 18h00
Plein tarif : Gratuit
La Ville de Paris et le Crédit Municipal de Paris exposent les œuvres des lauréats de la 3e édition du Prix 1% marché de l’art
Les cinq œuvres lauréates du dispositif de soutien à la création artistique de la Ville de Paris et du Crédit Municipal de Paris sont exposées dans l’Orangerie du Carnavalet | Histoire de Paris et au sein du jardin du musée Cognacq-Jay | Le goût du XVIIIe, du 1er au 23 octobre.
L’exposition intitulée Les portes du jour sera inaugurée dans le cadre de Nuit Blanche 2022. Le commissariat est assuré par Anne Dressen, commissaire d’exposition au Musée d’Art Moderne de Paris. Le Prix 1% marché de l’art soutient chaque année la production de 3 à 5 œuvres d’art originales recevant chacune une bourse maximale de 20 000 €.
« Le Prix 1% marché de l’art est pour la Ville de Paris un signal fort de soutien aux artistes visuels. Je me félicite que les musées Carnavalet et Cognacq-Jay accueillent cette année ces jeunes artistes contemporains, preuve s'il en fallait une de l'émulation artistique de Paris » précise Carine Rolland, Adjointe à la Maire de Paris en charge de la culture et de la ville du quart d’heure et Présidente de Paris Musées.
À propos du Prix
Le Prix 1 % marché de l’art est un dispositif de soutien à la création artistique à destination des artistes évoluant dans le champ des arts visuels, porté par la Ville de Paris et le Crédit Municipal de Paris. Ce dernier accorde en effet l’équivalent de 1% de son chiffre d’affaires de ses 80 ventes aux enchères annuelles. Ce Prix s’inscrit ainsi dans la politique de mécénat et de soutien à la création artistique portée depuis plus de dix ans par l’institution.
Présentation de l’exposition, par Anne Dressen
Une exposition est toujours un dialogue : entre les œuvres, les artistes et les personnes qui l’organisent. La création contemporaine interpelle, provoque, séduit ou dérange : elle pose plus de questions qu’elle ne donne de réponses.
L’exposition Les portes du jour se pense comme un scénario ouvert, un script sans dénouement imposé, qui permet d’appréhender le temps et l’espace autrement.
Déployées sur deux sites historiques, les musées Carnavalet et Cognacq-Jay, les cinq œuvres contemporaines lauréates du Prix 1% marché de l’art partagent une acuité commune à réfléchir le présent, à équidistance de l’utopie et de la dystopie.
Différentes temporalités et réalités cohabitent au sein de l’exposition – imaginaires, matérielles, intérieures, extérieures, locales, globales. Depuis la nuit des temps, les artistes sont des médiums attentifs et des témoins sensibles qui, décryptant les mutations du monde, nous aident à nous frayer une voie dans l’invisible.
« L’exposition Les portes du jour réunit cinq artistes passionnants, habités par les grands enjeux de leur temps. Je me réjouis que le Prix 1 % marché de l’art ait pu contribuer à la réalisation de ces œuvres majeures. » souligne Frédéric Mauget, directeur général du Crédit Municipal de Paris.
Présentation des lauréats et des œuvres
Renaud Auguste-Dormeuil
Né en 1968 et vivant à Paris, Renaud Auguste-Dormeuil questionne, depuis le milieu des années 1990, la fabrique des images, envisagées dans leur cadre public et politique.
Installée dans le jardin du musée Cognacq-Jay, sous la salle où les vues de Venise peintes par Canaletto, Guardi et Tiepolo lui répondent, Se mi vedi, piangi de Renaud Auguste-Dormeuil, annonce, avec une palina - ce pieu d’amarrage vénitien comme échoué de la lagune -, une apocalypse qu’on espère encore éviter.
Katinka Bock
Katinka Bock, née à Francfort en 1976, vivant et travaillant à Paris, offre une approche discursive de la sculpture, de la photographie et du langage. La forme est souvent le résultat d’un processus où le rationnel et l’irrationnel se rencontrent et cohabitent.
Guerrière intemporelle, mythologique et futuriste, Amnésie livre une réflexion autour de la statuaire équestre, revisitée dans une version féminine dépersonnalisée.
Isabelle Cornaro
Née à Aurillac en 1974 et vivant entre Paris et Genève, Isabelle Cornaro a d’abord étudié l’histoire de l’art. Ses œuvres convoquent des références allant du baroque à l’abstraction moderniste.
Des objets à la fois culturels et industriels, se retrouvent pétrifiés par Isabelle Cornaro, au sein d’une horizontalité monochrome signifiante. Séquences (IV) témoigne de productions autrefois hiérarchisées, empruntées aux contextes du domestique, du décoratif ou du fonctionnel.
Ariane Loze
Ariane Loze, née en Belgique en 1988, vivant et travaillant à Bruxelles, procède dans ses vidéo-performances, où l’artiste joue souvent tous les rôles, à une déconstruction méthodique des codes du cinéma pour le ramener à son minimum opérant.
If you didn’t choose A, you will probably choose B propose une immersion dans le métavers, une comédie projetant un monde sur le point d’advenir. Dans un Paris déserté, l’héroïne ne cesse d’être analysée, espionnée et alpaguée par des algorithmes dont l’intelligence artificielle sert des fins mercantiles.
Marie-Claire Messouma MANLANBIEN
Née en 1990 à Paris où elle vit et travaille, Marie-Claire Messouma MANLANBIEN s’intéresse aux cultures du monde, en particulier celle créole antillaise de Guadeloupe et la culture matriarcale Akan de Côte d’Ivoire, où elle a vécu plusieurs années.
Tissages et céramiques symbolisant l’entrée dans des réalités parallèles, Ofi titi, qui signifie en langue Akan « vient du commencement », questionne le rôle des femmes et de la vêture et témoigne de la créolisation des corps, des voix et des objets.