
Le principal apport du régime de Juillet à Paris fut la construction de l’enceinte fortifiée dite de Thiers, construite entre 1841 et 1847. Il s’agissait de défendre le « centre unique d’où part l’impulsion et qui meut tout l’ensemble » : « frappez ce centre, et la France est comme un homme frappé à la tête », écrivait Adolphe Thiers en 1840. À Paris, le chantier fut accueilli sans enthousiasme : on y voyait un possible instrument de répression et une gêne pour les communications et les activités économiques et commerciales.
Construite sous la direction du général Dode de La Brunerie, président du Comité des fortifications, l’enceinte bastionnée mesurait 36 kilomètres de circonférence et comptait 94 bastions. Elle était entourée d’une ceinture de « forts détachés ». L’enceinte de Thiers enveloppa non seulement Paris mais aussi les banlieues qui depuis 1800 se développaient au-delà de l’enceinte des Fermiers généraux : Auteuil, Passy, les Batignolles, la Chapelle, la Villette, Montmartre, Belleville, Charonne, Bercy, Vaugirard et Grenelle.