Pelisse de Marcel Proust
Quoique très frileux, Marcel Proust refusait que l’on allume le chauffage central de crainte que l’assèchement de l’atmosphère ne provoque de nouvelles crises d’asthme. Outre les bouillottes et les flambées de cheminée, il tirait sur ses pieds une pelisse réservée à cet usage lorsqu’il écrivait allongé sur son lit. Lorsqu’il sortait, Proust portait sa pelisse à col de loutre, doublée de vison. La doublure de loutre est commune aux deux tenues, la « vieille » et la « belle », que possédait Proust.
Jacques Guérin, un grand parfumeur parisien, collectionneur passionné, bibliophile et amoureux de l’œuvre de Marcel Proust, sauve in extremis le manteau de l’écrivain lorsqu’il apprend qu’il avait été remis à l’antiquaire Werner. Cette pelisse relate l’histoire personnelle de Marcel Proust. En 1973, Jacques Guérin décide de faire don de tous ces souvenirs au musée Carnavalet avec la seule obligation de reconstituer la chambre de Proust à partir de cet ensemble unique.