Lambris du Café militaire (rue Saint-Honoré)
Exécutés sur les dessins de Claude-Nicolas Ledoux (Dormans, 1736 – Paris, 1806)
La mode du café se répand à la fin du 17e siècle et, dès le 18e siècle, on voit se développer à Paris les fameuses « maisons de café ». On y goûte – pour les hommes du moins – hors d’un cadre familial ou social bien défini, une liberté toute nouvelle.
Élevé en 1762, au rez-de-chaussée d’un immeuble de la rue Saint-Honoré, le café militaire était réservé aux officiers. Son décor est l’une des premières commandes parisiennes du jeune architecte Claude-Nicolas Ledoux. Il imagine un décor à thème guerrier, inspiré de l’Antiquité : trophées d’armes, étendards, boucliers où grimacent des têtes de Méduse, couronnes de lauriers. Au plafond du café figure la devise Hic virtus bellica gaudet (« Ici se réjouit la vertu guerrière »). L’admiration suscitée par le décor dessiné par Ledoux et le succès du lieu sont attestés dès son ouverture. Un siècle plus tard, le café et la maison qui l’abritaient sont détruits lors des travaux de percement de la rue de Rivoli.