
La bulle pontificale de 1215 reconnut le statut particulier des étudiants de Paris formant une communauté spécifique appelée depuis lors « université ». Elle accompagna l’essor des études à Paris et l’encouragea, au point que Paris devint la principale ville universitaire européenne au XIIIe siècle.
Pour loger et aider les étudiants toujours plus nombreux, des initiatives privées fondèrent des collèges, au nombre de 47 au Moyen Âge. Les premiers fondés sur la rive gauche sont ceux « des Bons-Enfants de Saint-Victor » et « de Constantinople » au début du XIIIe siècle. Les ordres mendiants (Jacobins et Cordeliers) et monastiques (Prémontrés, Bernardins et Cluny) furent les principaux nouveaux établissements universitaires du milieu du XIIIe siècle avec le collège de Robert de Sorbon (voir à la date de 1257).
Ce cliché témoigne d’une maison qu’habitaient les étudiants du collège de Boissy. Ce collège, fondé en 1358, était situé dans le quartier de Saint-André-des-Arcs à l’emplacement de l’actuelle rue Suger dans le 6e arrondissement. En plus d’une bibliothèque, d’un réfectoire, d’un puits, les pensionnaires du collège disposaient chacun d’une chambre individuelle, suivant ainsi le modèle voulu par Robert de Sorbon dans son propre collège.
Aurélie Perraut, L’architecture des collèges parisiens au Moyen Âge, Paris, 2009
Philippe Lorentz et Dany Sandron, Atlas de Paris au Moyen Âge, Paris, 2006