
Ce meuble à nombreux tiroirs (plusieurs sont derrière l’abattant) a été fabriqué en Extrême-orient, et sans doute importé par l’intermédiaire des Pays-Bas. Décoré de motifs dorés (guirlandes de fleurs, fruits, oiseaux, papillons) sur fond de laque noire, il porte aussi, sur l’abattant, les armes de Rabutin et de Sévigné, donc de l’illustre marquise. Il vient de son château des Rochers (à Vitré, Ille-et-Vilaine) où elle fit de nombreux séjours, et l’on peut supposer qu’elle y a écrit un certain nombre de ses lettres. Ce meuble est donc à la fois une réplique particulièrement précieuse et un témoignage sur les rapports artistiques entre l’Extrême-Orient et l’Europe.
Paris au XVIIe siècle, bulletin du musée Carnavalet, 1992, n°1 et 2, édité par la société des amis du musée.