Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
Le Barbier, Jean-Jacques-François (dit l'Aîné), né en 1738 à Rouen, décédé en 1826 à Paris
Le 26 août 1789, l’Assemblée nationale vote la Déclaration qui proclame que les droits de l’homme et du citoyen sont naturels, inaliénables et sacrés. Tous les hommes naissent libres et égaux en droits, les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur le mérite, et la sécurité et la propriété sont sacrées. Le texte pose les bases d’une réforme du système judiciaire et affirme l’obligation, pour l’État, d’assurer l’application des lois et la défense de la chose publique. Dans cette composition allégorique, la France – tenant les chaînes brisées de la Tyrannie – et le génie de la Nation – tenant le sceptre du pouvoir – entourent le préambule et les dix-sept articles de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Ces derniers prennent ici l’apparence et la solennité religieuse des Tables de la Loi, séparées par un faisceau de licteur (symbole d’union et de force), couronnées du bonnet phrygien (la liberté), d’un serpent se mordant la queue (l’éternité) et ornées de lauriers (la gloire). Cette peinture à l’huile sur bois n’est manifestement pas un exemplaire destiné à être visible de tous dans une vaste salle officielle. Elle a appartenu à Georges Clemenceau avant d’entrer dans les collections du musée.